Le sujet a fait irruption dans un conseil d’école du 3ème trimestre, sans ordre du jour et sur un ton polémique, alors voici quelques faits:
Pour commencer, le tableau de toutes les dépenses en investissement et en fonctionnement, sur les lignes « informatique » des budgets de la ville depuis 2008.
Ce tableau ne regroupe pas toutes les dépenses. Il faut encore ajouter, dans l’investissement, la contribution de l’informatique aux budgets des rénovations des groupes scolaires de la Verville et des Myrtilles. Les chiffres sont plus difficiles à extraire mais on peut considérer sans risque de ce tromper:
- pour les Myrtilles, la construction d’un réseau de 120 prises, avec 3 armoires de brassage, pour 10 à 15.000 €
- pour la Verville, la construction d’un réseau de 150 prises, avec 3 armoires de brassage, pour 10 à 15.000€, l’acquisition des videoprojecteurs et leurs poses dans 10 salles de classe, pour environ 8000€, l’acquisition de 2 gros videoprojecteurs pour la salle polyvalente et la BCD pour environ 5000€.
On arrive donc à un investissement, porté par la ville, de 217 à 227.000€, étalé entre 2008 et maintenant.
A cela s’ajoute le fonctionnement, constitué des abonnements à Internet, aux licences à payer chaque année et à la prestation de maintenance. Cette prestation a augmenté à partir de 2012.
Elle a augmenté car j’ai mis beaucoup de moi-même dans cette informatique et j’ai ensuite beaucoup ralenti tant cela m’exposait à des ennuis toujours plus graves.
Entre 2010 et 2012, il n’y avait pas d’investissement au sens comptable, mais j’avais pu récupérer une cinquantaine de PC, comparables aux 70 achetés en 2009, et je les ai installés. On me voyait alors tous les jours, même quand les écoles étaient fermées, pour installer, nettoyer, réparer.
Pendant la même période, pour mettre sur un même niveau les vieilles écoles du nord de la ville et celles rénovées au sud de la ville, j’ai installé un réseau informatique dans toutes les salles de classe de ces vieilles écoles. Boîtiers CPL et points d’accès Wifi, il y en a partout parce que je les ai payés moi-même, en utilisant mes indemnités d’adjoint. Pour pallier à quelques oublis dans les budgets de reconstruction des écoles des Myrtilles et de la Verville, j’y ai aussi apporté, toujours grâce à mes indemnités, des téléphones IP, des commutateurs ethernet et des points d’accès Wifi. Sur cette période, 2010 à 2012, j’estime avoir dépensé chaque année 3 à 4.000 euros moi-même dans les écoles. Admettons aussi que mon temps n’ait pas de valeur. C’est mon remplacement par un prestataire payé qui provoque l’augmentation du fonctionnement à partir de 2014.
L’effort total fait dans les écoles approche donc les 227 à 237.000 € en investissement et 65.000€ en fonctionnement, de 2008 à 2016. Tous les montants cités sont TTC. La ville récupère la TVA sur les investissements.
Il y a eu quelques subventions, je crois au titre de la dotation de solidarité rurale, mais c’est dérisoire au regard de la montagne d’efforts fournis depuis 2008.
Aujourd’hui, il y a dans les écoles les 70 PC achetés en 2009, quelques vieux PC récupérés entre 2010 et 2012 et 2 classes mobiles de 15 PC chacune, soit un total d’une grosse centaine de PC. Chaque école élémentaire dispose aussi de 2 disques réseau, d’un copieur multifonction, d’une imprimante laser couleur et d’un scanner. Chaque école est connectée à Internet à travers un système de filtrage « façon éducation nationale ».
Avec l’achat en cours de 7 videoprojecteurs pour l’école de la Jeannotte, nous finirons d’équiper toutes les salles de classe avec un projecteur, associé à un PC à demeure dans la classe et relié à Internet et aux ressources de l’école elle-même.
Les PC achetés en 2009 fonctionnent sous XP, avec 2 GB de mémoire et un disque de 384 MB, en général utilisé à moins de 20%. Nous n’avons rencontré qu’une seule application qui ne pouvait pas y fonctionner: celle du photographe des Myrtilles qui n’est que 64 bits.
Pour le proche avenir, nous avons eu la proposition de l’académie pour participer au « plan numérique » qui concerne essentiellement les collèges. Les communes peuvent y embarquer pour acquérir des matériels comparables à ceux adoptés pour les collégiens, afin que les élèves arrivant en 6ème soient initiés à l’usage d’une tablette. La ville s’est déclarée intéressée pour l’acquisition de 3 classes mobiles de 15 tablettes au moins, 5 classes mobiles au mieux pour que les 5 écoles élémentaires soient à égalité. Une classe de 15 tablettes coutera 9 à 10.000€ et serait subventionnée, c’est à confirmer, à 40% environ, par l’éducation nationale et peut-être le département.